Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

EPIST~.E. Car de dire que nous puifsions auoir deuotion; foit a prieres , foit a ceremonies , fans y rien en– tendre,c'efi vne grande moquerie, combien qu'il fe die communement. Ce n'efr pas vne chof'e morte ne brutiue, que bonne affection enners Dieu: mais efrvn mouuementvif, procedant du fainer Efprit , quand le cceur eft droitement tou– che, & l'entendementillumine. Et de faicr, ft on pouuoit dlre edifie des chofes qu'on voit, fans cognoifhe ce qu'elles fignifient, fainer Paul ne defendroit pas ft rigoureufement de parle,r en langue incognue, & n'vferoit de cefl:e raifon, Qiil n'y a nulle edification , finon ou il y a do– ctrine. Pourtant, fi nous voulons bien honnorer les fainctes ordonnances de nofire Seigneur, (lefguelles nous vfons en l'Eglife, le principal efi: de fauoir qu'elles contiennent, qu'elles veulent dire,& a quelle fin elles tendent: a fin que l'vfage en foit vtile & falutaire, & par confequent droi• tement reigle. Or il y a en fomme trois chofes que nofl:re Seigneur nous a commandees d'ob– frrueren nos alfemblees fpirituelles: a fauoir, la predication de fa Parole, les oraifons publiques & folennelles, & l'adminifiration de fes Sacre– mens. Ie me deporte de parter des predications pour cefl:e heure, d'autant qu'il n'en efr pas que– Hion. Touchant les deux autres parties qui re• frent, nous auons le commandement expres du fainct Efprit, que les oraifons fe [acent en langue commune

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