Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

EPIS'l'RL bien done pour leur donner lieu, que nous (a– chions & cognoifsions ce qui s'y dir: aurrement ce feroit en vain que nofrre Seigneur ouuriroit la bouche pour parler, s'il n'y auoit aureilles pour efcouter. Combien qu'il n'efr ia mefrier d'en fai– re longue difpute. Car quant la chafe fera iu– gee de fens rafsis, il n'yaura ccluy qui neconfef– fe ·que c'efr vne pure bafi:elerie, d'amufer le peu~ ple eh des fignes,dont la fignification ne luy foit .point expofee.Parquoy il ell: facile de voirqu'on profaneles Sacremens de Iefus Chrifr, les admi– nifrrant tellement que le peuple ne comprenne point les paroles qui y font dites. Et de fait, on voit les fuperll:itions qui en font forties. Car on dt:ime communemem que la confecration, tant de l'eau du Baptefme, que du pain & du vin en la Cene de nofl:re Seigneur, foit comme vne efpece d'enchantement: c'efr a dire, quand on a fouf– fle & prononce de bouche les paroles, que les creatures infenfibles en fentent la vertu, enco– res que Jes hommes n'y entendent rien. Or la vraye confecration ell: celle qui fe fait par la pa– role de foy,quand elle efr declaree&receue,com me dit faintt: Augull:in : ce qui e.fl: expre!fement compris aux paroles de Iefus Chri!l:. Caril ne dit pas au pain, qu'il foit fait fon corps : mais il adre£1e la parole a la compagnie des fideles, di– fant, prenez,mangez,&c. Si nous voulons done bien celebrer le ~acrement,il nous faut auoir la docrrine,

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