Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

E!>ISTRE• ges, derquelles nousvfons. Nous parlerons puis apres des Sacremens. QE_ant efr des prieres pu– bliques, il yen a deux efpeces. Les vnes fe font par fimple parole: les autres auecchant. Et n'dl: pas chafe inuentee depuis peu de temps.Car des la premiere origine de l'Eglife cela a efl:e,comme il appert par les hi.froires. Et mefine faincl: Pant ne parle pas feulement de prier de bouche, rnais auC'>i de chanter. Et a la verite,nous cognoiffons par experience, que le chant a grande force & vi– gueur d'elinouuoir &enflaber le cceur des horn– mes, pour inuoquer &louer Dieu d'vn zele plus vehement & ardent. II y a toufiours a regarder, qne le chant ne foit leger ni volage:mais qu'il ait poids &maiefie ( tomme dit faincl: Augufiin) & ainG, qu'il y ait grande difference entre la mu!i– que qu'on fait pour refiouir Jes hommes a table & en leur maifon : & entre les Pfeaumes qui fe chantent en l'Eglife, en la prefence de Dieu & de {es Anges. Or quand on voudra droitement iu. ger de la forme qui efl: ici expofee, ·nous efperons qu'on la trouuera faincte & pure: veu qu'elle eft fimplement reiglee a !'edification dont nous a– nons parle, combien que l'vfage de la chanrerie s'efiende plus loin.C'efr que mefrne par les rnai– fons & par les champs ce nous foit vne incitation &cornrne vn organe alouerDieu, &eOeuer nos · creurs a luy, pour nous confoler, enmeditant fa vertu, bonte, fageffe, & iufiice,ce qui efr plus ne- ceffaire

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