Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

EPISTRE. ccffaire qu'on ne fauroit dire. Pour le premier, ce n'efi: pas fans caufe que le fainct Efprit nous exhorte fifongneufement par les faincl:es Efcri– tures, de nous refiouir en Dieu,& que toute no– fire ioye Coit la reduite,comme a fa vraye fin:car il cognoifi combien nous fommes enclins a nous refiouir en vanite. Tout ainfi done que nofi:re nature nous tire & induit a cercher tous moyens · de refiouiffance fole & vicieufe: au[si au comrai– re,nofl:re Seigneur, pour nous difiraire & retirer des allechemens de la chair & du monde, nous prefente tous moyens qn'il efl: pofsible, a fin de nous occuperen cefre ioye fpirituelle, laquelle il nous recommande tam.Or entre les autres cho– fes q,ui font propres pour recn~er l'homme & luy donner volupte, la MuGque efi ou la premiere, ou l'vne des principales,& nous faut efiirner que c'efl: vn don de Dieu depute a cefi: vfage. Par– quoy, d'autant plus deuons-nous regarder de n'en point abufer,de peur de la fouiller &conta– miner,la conuerti!fant en nofirecondamnation, OU elle efl:oit dediee a nofire profit & falur. ~and il n'y auroit autre confideration que ce– fie feule, ft nous doit-elle bien efmouuoir a mo– derer l'vfage de la M ufique, pour la faire feruir a toute honnefl:ete, & qu'elle ne foir point occa– {ion de nous lafcher la bride a d.i!folution, ou de nous effeminer en delices defordonnees, & que tile ne foit point infirument de paillardife , ne

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