Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

!PISTR.E, d'aucune impudicite. Mais encore ya-it d'auan.: tage: car a.grand' peine y a-il en cemonde cho– fe qui pui!fe plus tourner OU flechir fa & Ja Jes marnrs des hommes, comme Plato l'a prudem– ment confidere. Et de faicl:, nous experimen~ tons qu'elle a vne vertu fecrette & quafi incroya– ble a efmouuoir les creurs en vne forte ou en l'autre.Parquoy nous deuons efire d'aurant plus diligens a la reigler en telle forte qu'elle nous foit vtjle, & nullement pernicieufe. Pour cefl:e cau– fe les docl:eurs anciens de l'Eglife fe complai– gnent fouuentesfois, de ce qne le peuple de leur temps efl:oit adonne a chanfons deshonnefl:es & impudiques, lefquelles non fans caufe ils efii– ment & appellent poifon mortelle & fatanique pour corrompre le monde. Or en parlant main– tenant de la Mufique, ie compren deux parties 1 a!fauoir la lettre, ou fuiet & matiere, feconde– ment, le chant, ou la melodie. 11 eft vray que toute parole mauuaife (comme dit faincl: Paul) peruertit les bonnes mceurs: mais quand la me– lodie efr auec,cela tranfperce beaucoup plus fort le cceur, & entre au ded:ms: tellement que com– me par vn entonnoir le vin eft iette cledans le vai!feau: aufsi le venin & la corruption efl: difl:il– lee iufques au profond du cceur par la melodie. ~efl:-il doc quefi:ion de faire?c'efl: d'auoir ch.an fons non feulement honnefies , mais aufsi fain– ties , lefquelles nous foyent comme aiguillons pour

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