Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

60 n' 0 RAISON·. nous recourons a eux, mettans e'n eux quelque partie de nofl:re fiance,c'efl: ido– latrie, entant que nous leur transferons ce que Dieu s'efl:oit referue. Dima - M. Difons maintenant de ta· maniere che 35. de prier Dieu.Suffit-il le faire de langue, ou fi l'tfprit & le cccur y efi re– quis? E . La langue n'y efl: pas tou!iours ne– ce!faire: mais il faut qu'il y ait intelligen– ce & ,iffecl:ion. M. Comment le prouueras -tu? 11 fau1 E. Puis que Dieu efi Efprit,il deman– prier de de toufiours le creur, & Gngulieremet en '""'· oraifon, ou il efl: quellion de communi- quer auec luy:pourtant il ne promet d'e– fl:re prochain, fin6 a ceux qui l'inuoque~ p(e4u.4~ ,r,.;, ,., ront en vcrite:au c6traire,il maudit tons ccux qni le font par hypocrifie & fans affection. M. Toutes prieres done faites feule– ment de bouche font foperflues. E. Non feulement fuperflues, mais aufsi defplaifantes a Dien. M. ~lle affection doit efl:re ·en Ia priere? E. Premicrement, que nous fentions nofrremifere & paourete : & que ce fen– tirnent caufe en nous vne fafcherie & an- - ~oifie;