Les Pseaumes mis en rime françoise par Clement Marot et Theodore de Beze

· D,ORAISON, J[ foin a l'indigece de nofire corps:non feu. lement quant a la nourriture & vefl:ure: mais tout ce que Dieu cognoifr nous e– fire expedient , a ce que nous pnifsions manger nofire pain en paix. M. Coment demandes.tu a Dien qu'il te donne ta nourriture, veu qu'il nous commade de la gagner au trauail de nos mains? E. <:ombien qu'i! nous falle trauailler f!.!te c'efl pour vmre,toutesfo1s ft efi-ce que nofire 'l"t demi • labeur , indufirie & diligence ne nous der noffre nourriffent pas:mais 1a feule benediction P';t '1 110 - de Dieu,laquelle efi for nos mains & no- 11 _ie''b· • • Dieu tntl fire labeur pour faire profperer. Et d'a- le Jabeur, uantage, il nous faut entendre que ce ne Deu1e.8 font pas les viides qui nous 11ourriffent, encore que nous les ayons a commade- ment: mais la vertu du ·seigneur qui vfe d'icelles, comme d'infirument tant feu• lement. M. Pourquoy l'appeles-tu tien, puis que tu demandes qu'il te foit donne? E. C'efr par la bonte de Dieu qu'il e!l: fait nofire,encores qu'il ne nous foit poit deu. Et aufsi par cela nous fommes ad. uertis de ne defirer le pain d'autruy,mais celuy que nous auons acquis par moyen legitime,felon l'ordonnance de Dieu. H. v.

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